Le costume au 13ème siècle
Comment s'habille-t-on au
XIIIème siècle ?
Ce document fait un rapide tour d'horizon des costumes civils et militaires tels qu'ils existaient au XIIIème siècle. Le principe est de présenter tout d'abord les tissus, puis les différents vêtements civils et militaires. Le nom des pièces de vêtements n'est pas totalement sur, le "dialecte" en ce domaine étant très variable et les interprétations multiples.
Les noms employés sont ceux que nous utilisons sur notre
compagnie, plus dans un souci d'uniformisation du langage, pour être sûrs de se
comprendre, qu'avec une absolue certitude historique.
Le style des costumes a évolué tout au long du siècle. Les
informations qui suivent ne sont donc pas valables à n'importe quel moment de
En plus des sources modernes, on trouve de belles enluminures de
costumes dans la Bible de Maciejowski (d'environ
1250) et dans le Codex Manesse (fin du XIIIème siècle).
L'identification des textiles médiévaux est assez compliquée car
les noms des tissus varient en fonction de la matière mais souvent aussi de la
couleur, du tissage, voire de la taille ou de l'origine.
La laine est le textile numéro un pendant
tout le moyen âge. A partir du XIIIème siècle sa
production et son traitement vont faire la fortune des villes flamandes et de
certaines cités italiennes. Les meilleures laines viennent des Flandres.
L'Italie fabrique des textiles plus légers. Le camelin est produit en Orient à
partir de poil de chameau et importé par les marchands italiens.
La production de la laine est une
véritable industrie, couvrant plusieurs traitements. L'élevage et la tonte des
moutons se fait à la campagne, le plus souvent par des paysans mais parfois
dans le cadre d'exploitations spécialisées dans l'élevage ovin. Les guildes se
chargent des opérations suivantes, foulonnage, teinture, cardage et tissage.
Le lin est l'autre textile courant. Connu
depuis l'Antiquité, il s'agit d'une plante à fibre à partir de laquelle on
fabrique un tissu, généralement blanc. Le lin, après traitement, peut être
tissé en toiles plus ou moins fines, depuis le cainsil,
un tissu fin utilisé pour les sous vêtements jusqu'au coutil, une grosse toile
très solide utilisée pour les vêtements de dessus.
Il faut noter que l'exploitation du lin
occupe une place à part dans l'économie médiévale. Comme le lin est une plante,
il faut utiliser des champs pour l'exploiter, ce qui bloquera la production de
nourriture sur cette surface. Cela signifie que le lin est une culture
commerciale et non vivrière et qu'il faut des conditions de stabilité
importante pour que le risque soit acceptable pour l'exploitant.
La soie est le tissu le plus précieux
qu'on connaisse à l'époque médiévale. Importée d'Orient et popularisée par les
Croisades, elle est très demandée dans toute l'Europe. Sa fabrication passe des
empires arabes ou byzantins à l'Europe occidentale durant le XIIIème siècle. Les premières manufactures commencent à
apparaître en Italie et en France (dans le Gard en 1234, à Paris en 1290).
On connaît de nombreuses sortes de soie,
le samit, l’osterin teint en rouge, le cendal proche du taffetas actuel, la paile,
le siglaton …
A savoir, les chevaliers portent souvent
une chemise de soie à même le corps. L'extrême solidité du tissu est en effet
considérée comme une première protection contre les coups d'estoc et les
flèches. En cas de blessure la chemise pénétrait dans la peau mais ne se
déchirait pas et facilitait ainsi l'extraction de l'arme et le nettoyage de la
blessure.
Les fourrures sont aussi largement
utilisées et très appréciées. Elles sont produites localement mais également
importées à grand frais pour les plus précieuses comme
L'ours, l'hermine et le vair (constitué
de peaux d'écureuil) sont très chers et appréciés par
A part lorsqu'elle est utilisée comme
bordure sur les vêtements la fourrure est toujours cousue en doublure à
l'intérieur du vêtement, avec les poils tourné vers le
corps.
Le cuir n'est pas utilisé en tant que tel
pour les vêtements courants. Certains habits particuliers sont en cuir, comme
des tabliers ou des équipements militaires mais cela reste limité. Par contre
le cuir est très souvent utilisé en complément du tissu, pour renforcer
certaines parties fragiles d'un vêtement ou sous forme de lacet, d'attache, de
bordure ou d'accessoire.
Le coton est un nouveau textile qui vient
d'être introduit en Occident à la suite des Croisades. Il est d'abord importé
d'Orient (Inde et Egypte sont les principaux producteurs), puis progressivement
acclimaté dans le sud de l'Europe, en Italie, dans le sud de la France et en
Espagne. On a utilisé le coton pour faire des tissus mais également, en le
gardant non filé, comme rembourrage, notamment dans les gambisons.
Dans ce rapide tour d'horizon des
matériaux disponibles pour vos costumes, il faut aussi connaître ceux qui ne sont
pas historiques.
Je n’ai pas d’informations concernant le
satin. Par contre le velours n’apparaît qu’au XIVème
siècle, les plus vieux exemples étant du tissu garnissant des reliquaires.
Dans le registre décoration la dentelle
n'apparaît qu'au XVIème siècle.
Pour les couleurs et contrairement aux
idées reçues, le moyen âge est une période très colorée, où on utilise beaucoup
de couleur dès qu'on peut se le permettre. Les teintures de bonne qualité
coûtent cher et c'est le rendu de la couleur qui déterminera le prix d'une
coloration. Nobles et grands bourgeois portent des couleurs vives, rouge, bleu,
vert, jaune. Les artisans et les marchands s'efforcent de porter aussi des
couleurs, au moins en partie, alors que les vilains et les manants se contentent
le plus souvent de coloris naturels, beige ou marron ou de teintures naturelles
et peu chère comme la guède, permettant d'obtenir des tissus bleus ou verts.
On sait, par tissage, fabriquer des
tissus de plusieurs couleurs, échiquetés ou rayés. Cela reste cependant plutôt
limité.
Le noir et le blanc sont peu employés et
souvent réservés à des circonstances ou des costumes particuliers (vêtements de
mariage ou de deuil, costumes religieux). A ce propos, les reines de France
portent le blanc après le décès de leur époux.
Le costume est fonction de la catégorie sociale, de la
profession et de la richesse.
Au moyen âge le costume a une très grande importance car il reflète
la classe sociale et la place de chacun dans
Comme on va le voir dans la présentation des différentes pièces
du costume, tous les vêtements ont à peu près la même coupe, quelque soit la
catégorie sociale. La différence se fait sur le tissu et la décoration.
Les catégories à prendre en compte pour définir votre costume
sont les suivantes :
-
Noble
de haut rang : grand seigneur, prince du sang, grand officier de la couronne,
etc.
Le costume doit être fait à la fois dans
des étoffes précieuses et être abondamment décoré (broderies, galons, fourrure,
etc.).
-
Noble
: chevalier, petit seigneur, officier royal
Le costume doit être de bonne facture
avec des étoffes de bonne qualité, des décorations raisonnables. Toutes les
couleurs peuvent être utilisées.
-
Bourgeois
: marchand aisé, universitaire, fonctionnaire important
Le costume est proche de
celui des petits nobles.
-
Artisan
: travailleur manuel possédant une échoppe et exerçant une profession avec un
fort savoir faire.
Le costume est fonctionnel, porte
quelques décorations (un galon discret ou une broderie). Il peut être un peu
plus riche pour les meilleures professions (forgeron, meunier, aubergiste,
armurier).
-
Paysan
et travailleurs : laboureur, compagnon artisan.
Le costume est rustique, parfois
carrément loqueteux. Certains paysans peuvent être fort riches mais ils
resteront quand même assez discrets.
-
Grands
prélats : évêque, cardinal.
Ils portent un costume officiel, fabriqué
et décoré dans les matériaux les plus précieux.
-
Prêtres
et clercs : curés, chanoines et les nombreux religieux ou assimilés.
Assez proches des moines avec une
soutane, souvent complétée par des vêtements civils (manteau, tunique) et
parfois discrètement décorée. Les prêtres ont tout un ensemble de vêtements
liturgiques destinés aux cérémonies religieuses.
-
Moines
: religieux dans un monastère, membre d'un ordre.
Le costume des ordres religieux est
strictement défini par la règle de cet ordre. Cependant, si la base du costume
est invariante, des dérogations sont souvent apportées concernant la décoration
des vêtements et leur confort.
Cas particulier, les militaires. Ils portent des costumes civils
complétés par leur équipement militaire, armure et arme. Certaines parties du
vêtement ou de l'équipement sont spécifiques à leur statut (ex : des boucliers
peints uniformément pour des soldats, une capuche bleue et rouge pour les
miliciens de Paris, un insigne avec un châtelet pour les hommes du prévôt du
Châtelet, etc.).
Conventionnellement, on pourrait dire que la longueur du vêtement
masculin est fonction de l'âge et de la
catégorie sociale. Un homme riche, un notable, un noble, un homme âgé
portera un vêtement long, jusqu'aux mollets ou aux chevilles. Un paysan, un
pauvre, un jeune homme mais aussi un soldat ou même un chevalier avec sa cotte
d'arme portera un vêtement plus court, jusqu'aux genoux, soit en raison du prix
du tissu, soit par souci de commodité.Comme à
l'époque moderne, les vêtements médiévaux se rangent en trois grandes
catégories, les sous vêtements, les vêtements de dessus et les habits de sortie
(manteaux et capes).
Portées par les hommes et peut être par
les femmes, les braies ressemblent à des caleçons longs descendant à peu près
au genou. Elles sont serrées à la taille par une ceinture fine en cuir ou en
tissu ou une cordelette, appelée braiel. Elles sont
le plus souvent en lin, bien que le livre de métier d'Etienne Boileau mentionne
des braies en cuir (à vérifier sur le site des guerriers d'Avalon si c'est les
braies ou les chausses qui sont en cuir).
Les braies peuvent être ouvertes sur le
côté des cuisses pour pouvoir être remontées facilement.
Pour information, les braies ont d'abord
été portées longues et sans chausses. Les braies du haut moyen âge arrivaient
aux chevilles.
Semblables à de grandes chaussettes, les
chausses couvrent les jambes. Elles existent en 2 versions, avec ou sans pied.
Dans ce dernier cas, il y a une sorte de passant qui passe sous le pied.
Les chausses masculines s'attachent à la
ceinture des braies, les chausses féminines s'arrêtent au genou et s'attachent
avec des jarretières.
Les chausses sont en laine ou en lin et
sont coupées dans la diagonale du tissu pour leur donner un peu d'élasticité.
Leur coupe est moulante sur
La chainse est une tunique revêtue
directement sur le corps, portée par toutes les catégories sociales. Elle peut
avoir un amigaut ou seulement une encolure assez
large pour
J'ai lu des indications de longueur
disant qu'elle descend jusqu'aux genoux pour les hommes, aux mollets pour les
femmes. Pour les hommes ça me semble très long. D'autres sources parlent d'une
longueur à mi cuisses, ce qui me paraît plus raisonnable.
Les illustrations montrent diverses
longueurs de manches pour les hommes, coude, milieu de l'avant bras ou poignet.
Chez les femmes on ne connaît pas de chainse à manches courtes.
Je pense que la chainse n'est pas ou que
peu décorée parce que c'est un vêtement de dessous qu'on ne voit pas. Si on
regarde les enluminures, il n'y a aucun cas où on voit la chainse dépasser des
vêtements de dessus. Les seules fantaisies sont des fronces et du plissage,
parfois un bouton.
La tunique est un vêtement de même coupe
que la chainse et plus longue sur les jambes. Elle est généralement en laine, parfois
en gros lin ou en coton. Elle est portée sur la chainse, pour se protéger du
froid. A mon avis elle peut être décorée parce que ce n'est pas un linge de
corps et qu'on doit pouvoir la porter seule.
Le bliaut est un vêtement de forme
rectangulaire, avec une encolure ou un amigaut en son
milieu pour passer
Il est souvent décoré, vu que c'est le
vêtement le plus visible. Il s'agit d'un vêtement populaire au XIIème siècle, donc un peu démodé au temps de notre
compagnie.
C'est une sorte de tunique longue, qui
descend jusqu'aux mollets ou aux chevilles pour l'homme, jusqu'au sol pour
La cotte est parfois fendue devant et
derrière, pour monter à cheval.
Le surcot se porte sur
Le surcot masculin peut aussi être fendu
comme la cotte pour l'équitation.
Le surcot féminin va s'allonger tout au
long du siècle, créant parfois une véritable traîne que la femme porte sur le
bras.
Le surcot est le vêtement le plus visible
et le plus précieux du costume. Il est confectionné dans le meilleur tissu
disponible et très souvent décoré.
Le manteau est un vêtement de voyage,
couvrant le torse, les bras et les cuisses et toujours doté d'une capuche.
Apparemment, on enfile le manteau par
Apparement ce type de manteau aurait été utilisé
pour le voyage ou
Une enluminure représentant l'arrestation
de Richard Coeur de Lion, donc fin XIIème, montre
également un vêtement de ce type.
La cape est appelée mantel,
ce qui peut introduire une confusion avec le manteau proprement dit. La cape
est faite d'un demi cercle à deux tiers de cercle de tissu, parfois avec une
échancrure pour
Vêtement ostentatoire par excellence,
cité comme tel dans les chroniques d'époque, le mantel
est fabriqué dans les meilleurs tissus, doublé de fourrure et orné de broderies
et de galons ou orfroi.
Elle peut être dotée d'une capuche.
Il s'agit d'une sorte de gilet en
fourrure, d'une longueur variant entre les hanches et les chevilles, sans
manche. Ce vêtement d'hiver peut être entièrement fermé et s'enfiler par la
tête, ou cousu sur les bords et ouvert sur le devant ou encore ouvert sur les
côtés et enfilé par la tête comme un bliaut.
C'est une sorte de veste longue
rembourrée, portée sous l'armure et servant à amortir les chocs. Il est fait en
grosse toile, piqué verticalement ou en losanges. Au XIIIème
siècle le gambison est long, descendant entre à mi
cuisses et aux genoux. La longueur des manches est variable, allant du coude
jusqu'à couvrir les mains.
Le rembourrage est fait soit avec de la
bourre comme du crin ou de la charpie, soit avec de nombreuses couches de
tissu. Pour l'instant je ne sais pas si les deux méthodes coexistent ou si ces
techniques se suivent chronologiquement. Je sais qu'à la fin du moyen âge, la
technique en plusieurs couches de tissu existe.
Généralement sans manche et enfilée par
la tête, la cotte d'arme est un vêtement militaire porté par dessus l'armure.
Elle sert à arborer les armoiries et à protéger de la chaleur sur le métal de
la cotte de maille ainsi que de la rouille.
La longueur de la cotte varie entre le
mollet et le genou.
Les cottes allemandes ont parfois des
manches mi-longues, jusqu'au coude, parfois taillées en s'élargissant vers les
poignets, pour l'esthétique.
Le bas de la cotte peut être découpé
suivant des formes décoratives.
L'usage de la cotte d'arme n'est pas
systématique au début du XIIIème et ne se
généralisera qu'au temps de Saint Louis.
La bure est le vêtement monastique par excellence.
Bien qu'on connaisse plusieurs formes, la plus commune est assez proche de
celle de la cotte, avec une ampleur plus importante et des manches plus larges.
De plus la bure descend jusqu'au sol.
La couleur de la bure, sa forme générale
et sa matière sont généralement déterminés par la
règle de l'ordre.
La coule est une sorte de capuche, avec
des pans descendant au minimum sur les épaules, parfois venant en sperposition sur la robe de bure et descendant aussi bas
qu'elle.
La forme de la coule est variable suivant
l'ordre monastique.
La coule est réservée aux moines, les
novices ne la portent pas.
L'aumusse est une capuche prolongée par
une petite cape circulaire couvrant les épaules et descendant dans le dos et sur
Au début du moyen âge la capuche est
ronde mais elle va évoluer en pointe, celle-ci s'allongeant progressivement
jusqu'à atteindre parfois le sol à la fin du moyen âge.
L'aumusse se porte en général pour se
protéger du froid et de la pluie et vient en complément d'une autre coiffure.
Le chaperon est une aumusse sans
ouverture sur le devant. On trouve des exemples de chaperons en cuir, plus
serrés que le chaperon traditionnel, fabriqués pour être portés sous le casque
ou le camail.
La cale est un bonnet en toile ou en cuir,
porté quasi universellement au XIIIème siècle. La
cale couvre le crâne et les oreilles et laisse le visage dégagé. On porte
souvent la cale associée à une autre coiffure. Il existe des cales rembourrée pour porter sous le camail de maille.
La calotte est un bonnet demi sphérique
porté par les civils et les religieux. Il est parfois avec une pointe sur le
dessus. On la fabrique en laine, en lin, en coton ou même en cuir.
Cette coiffure très simple consiste en un
cercle posé sur la tête, un peu au dessus du front. Portée autant par les
hommes que par les femmes, elle est fabriquée en cuir, en métal, en tissu, en
fleurs ou pour les plus riches en métal précieux ouvragé et serti de pierres.
Coiffure féminine, le voile se porte
directement sur la chevelure ou en association avec un autre type de coiffure.
Il est en général blanc, fabriqué dans un tissu très léger. Au 13ème siècle le
voile ne dépasse pas le milieu du dos et se termine en arrondi.
Apparu au 13ème siècle le couvre-chef est
une bande de tissu d’une dizaine de centimètres que les femmes utilisent pour
dompter une chevelure abondante, elles le font passer sous le menton, sur les
oreilles et le nouent sur le sommet du crâne. Le couvre-chef est en général
blanc, confectionné dans des tissus légers. On le porte toujours en combinaison
avec une autre coiffure.
Coiffures féminines également, le touret
et le mortier sont tous deux des toques. Le mortier a un fond alors que le
touret n’en a pas. Leurs bords ne dépassent pas
La touaille est une pièce de toile fine
qui s’attache à la chevelure ou au couvre-chef et enserre le cou. Le plus
souvent la touaille fait partie de la guimpe qui est la coiffure des veuves et
des femmes âgées. La guimpe associe la touaille et le couvre-chef pour masquer
complètement la chevelure et le cou, ne laissant que le visage découvert, un
voile, éventuellement maintenu par un cercle de tête recouvre le tout.
Les ceintures du XIIIème
siècle sont longues et plutôt fines. Elles ne sont pas systématiquement à
boucle, certaines étant serrées par un système de fente et de nœud.
Les ceintures sont parfois décorées d'une
plaque au bout de la ceinture, appelée mordant. Des plaquettes métalliques
peuvent également être rivetées sur la ceinture, comme décoration.
A défaut de ceinture, il est fréquent
d'utiliser une corde. C'est cependant une marque de pauvreté, qui sera
notamment reprise dans le costume des franciscains.
Les chaussures XIIIème
sont généralement plutôt basses, les bottes les plus hautes arrivant au maximum
sous le genou. Leur forme sur le devant est ronde ou légèrement pointue.
Au moyen âge, les chaussures sont du type
"cousu retourné", c'est-à-dire qu'on va coudre sur l'intérieur, puis
la retourner pour l'utilisation. On ne trouve pas beaucoup de pièces de ce type
chez les artisans actuels et le prix s'en ressent très nettement.
En l'absence de poche dans les costumes,
la bourse et l'aumonière sont les seuls moyens de
transporter tous les petits objets de la vie courante.
La bourse est attachée à la ceinture,
soit en étant solidarisée, soit par des cordons.
Les bourses sont faites en cuir, en
tissus divers et sont souvent décorées.
L'aumônière est une sorte de petit sac,
attaché à la ceinture ou porté suspendu au bout de lacets. Il existe plusieurs
formes d'aumonière, suivants les époques et la mode.
L'aumônière peut être très richement
décorée. Certaines pièces ont été brodées de fils d'or, fabriquée en soie et serties
de pierreries ou de perles.
Les gants sont portés dès l'époque
carolingienne. Les gants sont utilisés comme protection contre le froid, comme
équipement militaire et comme symbole de richesse. Ils existent dans tous les
tissus connus à l'époque.
Le manuscrit I33 présente des gants en
cuir avec de hauts poignets, utilisés pour la pratique de l'escrime et étonnament proches des gants modèle mousquetaire.
Voici quelques accessoires pour compléter
un costume et le rendre "vivant". Ils s'agit
de petits objets de la vie courante, qu'on porte sur soi, sur les vêtements, à
la ceinture ou dans l'aumônière.
Il s’agit d’une sorte de broche qui
permet de maintenir deux pièces de vêtement entre elles : pans d’une cape, d’une
aumusse… Elle est généralement forgée en fer, mais n'importe quel métal peut
être employé, cuivre, argent, or.
Au Moyen Age tout le monde porte un
couteau, comme couvert pour manger et accessoire à tout faire. Le couteau se
porte à la ceinture, dans l'aumônière ou passé derrière l'aumonière,
le manche entre les attaches de ceinture.
Lors d'un repas, chacun amène son propre
couteau, même lors d'une invitation à une autre table.
En acier très riche en carbone, le
briquet est frappé contre un silex pour créer des étincelles qui vont enflammer
de l’amadou. Il existe plusieurs modèles, avec des tailles très variées.
On peut imaginer bien d’autres
accessoires encore : cuillère, bijoux (bien que leur utilisation soit plus
restreinte en France au 13ème siècle que durant les siècles précédents et
suivants), peigne, coffrets…
Les instruments utilisés pour la fabrication de costumes n’ont
pas beaucoup changés par rapport à ceux existant aujourd’hui.
On trouve des paires de ciseaux très semblables à celles qu’on
connaît maintenant, avec un rivet comme pivot.
Les forces sont également utilisées pour couper le tissu et le
fil.
Les aiguilles sont généralement en os ou en corne, plus rarement
en métal. La fabrication d’une aiguille est une tâche complexe au XIIIème siècle et leur prix s’en ressent. On les conserve
généralement dans une petite boite, souvent ouvragée.
Le dé à coudre, sous la forme qu’on lui connaît aujourd’hui, est
déjà en usage au moyen âge.
Il n'y a aucune base historique concernant l'accrochage de tout
un tas d'objets à
Orfroi : galon large brodé d'or.
Au XIIIème siècle, le port d'une
coiffure est presque systématique.
Les œillets métalliques n'existaient pas au moyen âge. Les
œillets étaient réalisés avec des points de couture.
On trouve des boutons au XIIIème
siècle, fabriqués en métal, en bois ou en tissu.